Initiée il y a plus d'une décennie, cette semaine d'actions vise à encourager consommateurs, agriculteurs, politiques et jardiniers à se tourner vers des alternatives biologiques et écologiques.
Les pesticides, largement utilisés dans l'agriculture conventionnelle pour lutter contre les nuisibles, ont des effets néfastes bien documentés : contamination des cours d'eau, réduction de la biodiversité, risques pour les pollinisateurs tels que les abeilles, et impacts sur la santé humaine, notamment le développement de certaines maladies chroniques. Face à ces enjeux, la "Semaine sans pesticides" offre une plateforme cruciale pour promouvoir le changement.
Vers une agriculture durable
Il existe des alternatives aux intrants de synthèse. Entre autres solutions, l’agroécologie favorise une approche holistique de la production alimentaire en respectant les cycles naturels. Cette approche utilise des méthodes pour favoriser la bonne santé du sol et ainsi des cultures, limitant les besoins d’interventions phytosanitaires : rotation des cultures, emploi de compost pour enrichir et améliorer le sol, ou encore favoriser les ennemis naturels des nuisibles (auxiliaires) dans les cultures.
Pas de faim, même sans pesticides
On reproche souvent aux méthodes agricoles agroécologiques ou à l’agriculture biologique de favoriser une agriculture dont les rendements sont plus bas, ce qui risque d’augmenter la faim dans le monde. La démonstration inverse a été faite de nombreuses fois par différentes sources scientifiques, dont la fameuse étude de l’institut suisse de recherche en agriculture biologique (FiBL). L’étude du FiBL montre que l’agriculture biologique peut jouer un rôle important dans un système alimentaire durable si elle est combinée avec la réduction de la consommation de produits animaux, avec la diminution du gaspillage d’aliments et avec le renoncement aux aliments fourragers concentrés. Cela permettrait d’assurer l’alimentation de la population, même si elle atteint plus de 9 milliards en 2050.
Le rôle des consommateurs
Les consommateurs jouent un rôle clé dans ce mouvement en optant pour des produits biologiques et en soutenant les agriculteurs locaux qui pratiquent des méthodes culturales durables.Actions et Sensibilisation
Durant cette semaine, des événements sont organisés partout dans le monde pour sensibiliser le public sur les bénéfices de l'agriculture biologique et des méthodes de jardinage sans pesticides. Ateliers, conférences, projections de films, et visites de fermes biologiques sont autant d'occasions pour apprendre comment réduire notre empreinte chimique et soutenir les pratiques agricoles respectueuses de l'environnement.Les différentes manifestations en Suisse
FH Suisse soutient l’initiative « semaine pour les alternatives aux pesticides ». Dans tous nos projets agricoles l’accent est mis sur l’agroécologie et ses principes pour augmenter la résilience des agroécosystèmes face au changement climatique ou encore pour améliorer la fertilité du sol : fabrication de compost et de biorépulsifs (à base de plantes :tephrosia, neem, piment, etc.), les engrais naturels notamment avec le purin de consoude, le push-pull pour la répulsion des ravageurs, rotations longues et association des cultures, couvert végétal permanent, etc.
Dans nos actions de plaidoyer nous visons à sensibiliser le plus grand nombre à cette approche.
Pour aller plus loin dans cette thématique, vous pouvez regarder notre documentaire « La terre, mon amie » qui part à la rencontre de paysans en Suisse, en Ouganda et au Rwanda et les questionne sur leur rapport à la terre et le soin qu’ils lui apportent.
Merci pour votre soutien à nos projets agricoles !